What is your name?

Fin juillet/Début Août 1742. Moire était repartie sur les routes. Depuis ce qu'il s'était passé durant les feux de Bealltainn, Moira n'avait guère voyagé...Elle était, surtout, restée dans les Highlands, se refusant de se laisser en proie à l'angoisse.

Elle avait failli être violée... Sans la courageuse Alma, elle aurait pu dire adieu à sa vertu. Ce qui, pour une femme célibataire, était la chose la plus importante. Si elle devait se marier un jour, Moira était résolue que son premier serait son époux et personne d'autre!
Mais, hormis cela, la perte d'Alma fut difficile à supporter. Sa servante était douce, patiente et gentille. Elle ne s'était jamais plainte d'avoir une maîtresse de sa condition. Aveugle et se saoulant aux voyages. Bien au contraire! Alma - bien plus qu'une servante - était devenue une amie chère... Et au nom de l'amitié et de la loyauté, elle était morte. Beaucoup de gens avaient dit qu'Alma Haig était morte en accomplissant son devoir. Elle devait servir et protéger; c'était en faisant ces taches qu'elle avait perdu la vie.

Moira lui en était éternellement reconnaissance et elle avait profité de la réaction générale pour offrir à Alma des funérailles dignes...Plus digne que ce qu'elle aurait du avoir en tant que simple servante. Ainsi elle avait fait une cérémonie d'hommage à sa défunte domestique pendant qu'on renvoyait son corps à sa famille dans les Lowland.
Fébrile, Moira n'y était pas allé mais avait envoyé un messager pour dire aux parents de la malheureuse à quel point la jeune femme s'était montrée courageuse dans ses derniers instants. En déformant un peu la réalité. Alistair l'y avait aidé et, lui, se rappelle très bien de la peur qui s'était vue sur le visage de la pauvre fille. Elle ne voulait pas qu'ils sachent la peur d'Alma quand elle avait réalisé qu'elle allait mourir. Ils n'avaient pas caché la douleur mais ils avaient caché la peur... Moira ne souhaitait pas qu'ils culpabilisent de ne pas avoir être là.




Puis vint ce jour, le jour où Moira voulu rencontrer les parents de sa chère Alma. Il lui fallu quelques semaines pour préparer le voyage tout en se demandant ce qu'elles allaient leur dire. Puis on lui avait dit que certaines affaires appartenant à la jeune femme résidaient encore dans un des débarras du château. Moira utilisa cette excuse pour leur rendre visite tout en leur offrant quelques économies en guise de remerciement.
La famille Haig résidait dans les Lowland, au sein des Terres Abercomby.
Elle décida que ce fut aussi une bonne occasion pour saluer Ferguson,
son épouse et Caoihme.

C'est ainsi qu'après des kilomètres de voyage depuis son clan des Highlands - où il soufflait une brise tiède malgré les mois d'été profondément engagés - Moira MacKintosh se retrouva sur les terres Abercomby. Le voyage se poursuivit calmement jusqu'à ce qu'elle entende un petit déclic - comme une pièce qui tombe sur le sol - Moira n'eu pas le temps de se poser une question qu'elle senti un tremblement. Elle se rendu compte qu'elle tombait puis un fracas. Elle gémit puis tâtonna à la recherche de sa fidèle canne en criant: Que s'est-il passé?! Elle entendu quelqu'un entrain de forcer la porte, elle cru d'abord à un brigand avant de se détendre en reconnaissant la voix de son cocher qui s'excusa en disant qu'une des roues du carrosse s'était défaite et qu'ils étaient, donc, accidentés. Une fois la porte ouverte, elle sorti et, quelques instants plus tard, sa canne fut entre ses doigts. Milady...Mes plus plates excuses mais nous sommes bloqués ici pour un moment... elle soupira d'énervement en s'éventant puis se calma: Restons calme...Nous n'avons rien tout juste quelques bleus! Nous avons de la chance...Et puis, cette route est fréquentée! Un habitant passera bien par ici! Attendons!

Elle alla s'asseoir sur une souche d'arbre un peu plus loin, laissant son cocher guetter les environs en espérant que quelqu'un vienne les aider.

N'ayant rien de mieux à faire, Moira alla s'installer sur une souche d'arbre près du chemin où elle s'était accidentée avec son carrosse. Plus loin, le cocher regardait des deux côtés en espérant que quelqu'un viendrait et préviendrait les Abercomby pour leur dire que Lady Moira MacKintosh avait eu un accident de carrosse.

Comment cette roue avait-elle bien pu se défaire? Voilà la question qu'elle se posait. Cependant, Moira avait beau être dans ses pensées, elle entendu un bruit. Une série de bruits plutôt...Comme la marche d'un cheval au trot. Aussitôt, elle dit: quelqu'un s'approche!
Son cocher se retourna et, effectivement, vit un homme s'approcher en selle sur une magnifique jument. « Bonjour, puis-je vous être d'une quelconque aide ?» Leur dit l'inconnu.
Moira analysa cette voix. Calme. Forte. Douce aussi... Elle estima qu'il ne semblait pas doté de mauvaises intentions. Ainsi elle prit sa canne et se releva: Latha math. Je suis Lady Moira du clan MacKintosh. Nous nous rendions chez le Laird Ferguson Abercomby quand, comme vous pouvez le constater, nous avons eu un problème.
Le cocher restait néanmoins sur ses gardes. Moira avait beau avoir de l'instinct - chose utile quand un sens manque à l'appel - elle pouvait toujours se tromper.

Moira s'estima heureuse que quelqu'un soit passé sur ce chemin quelques minutes après son accident. Bien sur, ce n'était pas réellement à cause des brigands qu'elle s'inquiétait: son accompagnateur savait se battre et la défendre en cas de besoin mais la chaleur commençait à devenir insupportable et elle n'avait quasiment plus rien à boire.

Elle ne cacha donc pas sa joie quand un certain Kilian Fraser se présenta à elle. Il lui inspira tout de suite confiance...Il avait un timbre de voix rassurant. Elle se présenta à lui et il fit de même. « Enchantée de vous rencontrer Lady, je me nomme Killian. Je travaille justement pour le Laird d’Abercromby comme chasseur. » Elle soupira de soulagement: Vous travaillez pour Fergus? Dieu merci! C'est la providence qui vous a mit sur notre chemin! Je suis amie avec Lady Caoihme, la petite sœur de votre Laird et je venais lui rendre visite. Enfin, officiellement! Mais elle n'allait pas dire à un homme - tout rassurant avait-il l'air - qu'elle allait rendre hommage à sa servante disparue! « Vous me permettez de jeter un œil voir si l’on peut tenter une réparation de fortune afin que vous puissiez atteindre le domaine du Laird ? »
Comprenant qu'il parlait de son carrosse, elle dit: Bien sur, allez-y!

Par réflexe, elle voulu faire un mouvement comme pour se dégager mais elle se prit les pieds dans les racines de la souche d'arbre sur laquelle elle était précédemment assise. Moira avait complètement oublié que c'était là! Se sentant chuter, elle cria en lâchant sa canne.

Un cri lui avait échappé alors qu'elle s'était prise les pieds dans des racines. Elle se préparait déjà à entrer en contact avec le sol mais c'est quelque chose d'autre qu'elle toucha. Le textile sur ses doigts lui informa qu'elle avait du tombé sur un des deux hommes présents...Ou qu'on l'avait rattrapé.

Elle voulu se redresser mais glissa. Une prise plus ferme sur sa taille et sur son poignet se fit sentir. La respiration qu'elle sentait lui faisait dire que son visage était face à celui de son sauveur. « Vous allez bien ? Je ne vous ai pas fait mal en vous rattrapant ? »

C'était donc le dénommé Kilian qui l'avait rattrapée. La prise sur ses membres disparu... Confuse, elle se reprit vite en disant: Non...Vous elle déglutit Vous ne m'avez pas fait mal. Sur un ton se voulant léger, Moira rajouta: Vous avez le chic pour venir à mon aide!
Son cocher vint près d'elle en s'acquérant de son état: « Vous devriez vous rasseoir le temps que je regarde si l'on peut arranger votre carrosse avec votre cocher. »
Elle rassura son cocher puis dit: En effet Aidée par son accompagnateur, Moira retourna s'asseoir.


Elle patienta pendant que Kilian et son cocher tentaient de réparer leur moyen de transport; et tendit qu'elle patientait, Moira réfléchissait. Elle était toujours troublée par la prise que Kilian avait exercé sur elle. Elle n'avait jamais eu de contact aussi intime...Enfin si, avec son frère - mais c'était un tout autre contexte, c'était quand elle apprenait à se déplacer - et une autre fois qu'elle souhaiterait oublier. Le jour de la mort d'Alma, un jour qui aurait du être un dédié à la joie et au renouveau.
Ce jour là, elle avait eu peur...Mais là, bien loin de là. Elle avait trouvé ça agréable et plaisant. Moira avait apprécié le textile sur ses doigts et les formes des muscles sous sa peau. Cette odeur d'herbes d'été qui collait à la peau était aussi très agréable. En fait, Moira avait apprécié au point qu'elle avait regretté que la bienséance reprenne le dessus et que Kilian la lâche. Elle n'avait jamais connu ça avec personne...Et, au vue de sa condition, n'aurait jamais cru le connaitre.