Sujet: Lets Make a Deal ¤ Elayne Wemyss Ven 4 Nov - 13:35
Lets make a deal
Depuis le début de l’année, Frances Mackenzie ressortait le bout de son nez hors des terres de ses ancêtres. Malgré la tragédie de l’an passé, elle ne pouvait vivre le restant de ses jours enfermée au château familial. C’était sa nouvelle résolution. Elle commençait doucement, mais sûrement et avec prudence. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison, qu’il y a de cela quelques jours, son frère et Laird Kenneth était rentré blesser en compagnie de quelques tuniques rouges. Ignorant ces derniers, elle ne s’était inquiétée que pour son frère et s’enquerra immédiatement de la situation. Qui avait osé s’en prendre à un Laird ? A l’écoute de son récit, elle comprit qu’il n’avait point été la cible. Frances se fichait éperdument que les Anglais soient visés. En revanche, cela devenait problématique et gênant que les Mackenzie soient un dommage collatéral. Surtout qu’ils ne pouvaient pas opter pour un autre chemin menant jusqu’à leur fief, puisque c’était le seul assez grand pour le passage des diligences et carrosses. Son frère, ayant d’autres préoccupations et des affaires plus urgentes à gérer, ne s’occupa pas du problème. Frances décida de s’en charger, seule et secrètement. A l’inverse de Kenneth, elle avait l’avantage de pouvoir discuter avec cet attaquant sans se faire embrochée avant d’avoir prononcé un seul mot. L’avantage d’embrasser la même cause. Du moins, le supposait-elle. Qu’elle autre raison y aurait-il à attaquer les Anglais si ce n’était pas pour la cause jacobite ? De plus, ce n’était pas la première attaque sur des Anglais. Elle avait déjà entendu parler de plusieurs d’entre elles dans les environs ces derniers temps. Les terres écossaises n’étaient pas vraiment un lieu sûr pour les Roses…
C’est donc avec une idée bien précise en tête qu’en ce matin d’hiver, chaudement vêtue (cliquez), Frances pénétra au galop dans la forêt où avait eu lieu l’attaque. Elle n’eut aucun mal à retrouver le lieu précis de l’attaque puisqu’il restait encore des débris de celle-ci sur la route. Frances descendit de cheval pour s’éloigner un peu du chemin principal et s’enfoncer dans la forêt. Pas trop, non pas par peur de se perdre –elle avait parcouru trop de fois cette forêt depuis son enfance, seule ou avec sa famille, pour que ça puisse arriver-, mais pour éviter qu’on lui vole son cheval, trop visible en bordure de route qu’au milieu des arbres. Elle n’avait aucune envie de rentrer à pied. Après avoir attaché solidement son fidèle compagnon à un tronc d’arbre, Frances attendit patiemment. Peut-être qu’elle ne rencontrerait jamais ledit attaquant et qu’elle s’était déplacée pour rien, mais son intuition lui disait que depuis son entrée dans la forêt elle était observée. Elle rencontrerait quelqu’un. Restera plus qu’à savoir s’il s’agira de la bonne personne… Dans le pire des cas, Frances était discrètement armée sous sa robe noire. Il ne faut pas croire, elle n’est pas si suicidaire que ça pour s’aventurer seule dans les bois sans un minimum de protection.