J'ai demandé à la lune... ft. Edwin Grey

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

J'ai demandé à la lune... ∞ avec Edwin Grey.

JUIN 1742

Fergus vaquait à ses occupations de laird et Janet s’ennuyait au domaine de son époux. L’ennui n’était pas bon, il ne faisait que nourrir les inquiétudes et les pensées destructrices. La jeune fille préférait donc fuir cet ennui. Elle alla tout de même prévenir son futur époux qu’elle partait en balade avec son cheval. Fergus s’inquiéta de savoir si elle partait seule. « Oui, mais je ne vais pas loin. », promit Janet. C’était tout de même rassurant de voir qu’il pensait à sa sécurité. Les choses allaient mieux entre eux, depuis qu'elle lui avait posé les bonnes questions. Mais pourtant, parfois, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela sonnait toujours un peu faux. Elle essayait de chasser cette pensée, mais elle revenait, tot ou tard...

Janet ne comptait pas s’éloigner mais l’envie d’explorer un peu le paysage, les grandes étendues, l’envahit. Ce n’était pas raisonnable pour une jeune femme et Janet n’était pourtant pas une inconsciente, mais à cet instant, elle n’y pensa pas, se laissant guider par la beauté des étendues de terres.
Elle aurait aimé que Fergus soit là pour voir ça. C'était si beau. Mais elle savait qu'elle devait laisser à son époux du temps pour lui, même s'il l'aimait. Oui, parce qu'il lui avait dit qu'il l'aimait. Pourquoi lui aurait il dit alors qu'elle lui assurait qu'il pouvait lui avouer qu'il l'avait épousé pour son nom ? Il avait peut être une façon un peu changeante et étrange de l'aimer...Mais elle essayait de ne plus être trop suspicieuse et de se contenter de ce qu'elle avait. Après tout, ils étaient liés à la vie, à la mort.

L'épouse du laird entreprit de gravir une légère pente avec sa monture. Cela lui donnerait sans doute une vue magnifique sur le panorama. Arrivée en haut de la pente, ce n’est pourtant pas le paysage qui frappa son regard en premier, mais plutôt la présence d’une autre personne, au loin. Un homme était assis près de sa monture, le regard tourné vers la vue, vers l’horizon. Il semblait aussi pensif que Janet l’était. C’était une chance qu’il ne l’aie pas remarquée. Mieux valait donc partir tout de suite...Elle allait faire demi-tour avec son cheval, mais c'était avant qu'elle le reconnaisse. Etonnée, elle l'interpella.

« Edwin ? » dit-elle. C'était le meilleur ami de son époux. Elle ne le connaissait que très peu, pour la bonne raison qu'il ne lui avait jamais vraiment parlé plus que de raison. A part des banalités, ils ne s'étaient jamais rien dit, et pour cause ; A chaque fois que Janet avait tenté d'engager une vraie conversation, Edwin s'était montré très froid. Elle ne comprenait pas pourquoi il semblait ne pas l'apprécier...

J'avais pris la route à nouveau au matin, dressé sur mon cheval, mon paquetage bien accroché. Je m'étais baigné dans la rivière puis décidé de continuer... Car tout du long de mon trop court voyage jusqu'aux terres Abercromby, jusqu'à Fergus, je n'avais pas cessé d'aller et venir, de continuer mon chemin, de faire demi-tour, tout cela sous l'égide du Démon de l'Indécision.

Une fois à une demie heure à peine de mon point d'arrivée, je décidai de ralentir l'allure. Il me fallait me poser quelque part, observer ce que les arbres, les signes décideraient pour moi. Devais-je me jeter corps et âmes dans cette relation infernale ? Ou repartir, tenter de me purger à nouveau et risquer de perdre beaucoup plus que du sang coulé de blessures de bagarres ? Je n'étais plus autant maître de moi-même et j'en ressentais autant de honte qu'un alcoolique devait en ressentir lorsqu'il cédait à l'appel de la bouteille.

J'étais un alcoolique, de Fergus.

Je gravis cette pente, qui me permettait de surplomber quelques arbres de la forêt, cherchant à observer le ciel, les feuilles volantes. Cette vision me détendit quelque peu. J'aimais l'Ecosse pour cela, pour ses terres sauvages, cette nature qui avait tous les droits. L'Angleterre était tellement policée, nettoyée, dressée... Allez tenter de dresser un Highlander ! Il se battra contre vents et marées...

Je n'étais certainement pas un Highlander pour céder ainsi à mes pulsions.

Je devais me contrôler... Comment pouvais-je changer autant en présence - même juste dans ma tête - de Fergus ? Comment pouvais-je me transformer en une telle bête ? J'avais la sensation que le Diable me possédait, tandis que ce n'était que lui. Ah, faiblesse charnelle... Ce ne pouvait être qu'une épreuve divine, à laquelle j'avais terriblement échoué.

J'étais totalement dans mes pensées, le regard dans le vide, quand j'entendis mon prénom.

"Edwin ?"

Je me raidis instantanément. Cette voix... Cette voix, je la connaissais. C'était celle de... Janet Abercromby. Elle, qui avait dit "oui", qui avait désormais lié à elle ce qui était mien ! Le feu infernal de la haine s'installa dans mes tripes, et je dûs prendre quelques instants avant de me retourner. Pour la voir.

C'était atroce, de ressentir une telle haine pour une femme qui finalement ne savait rien du bourbier dans lequel elle mettait les pieds. Elle n'y était pour rien, ce n'était qu'une écossaise qui avait cédé à l'appel de la nature en prenant un homme, seulement elle m'avait pris le mien. Et pour cela, je n'avais jamais pu lui offrir ni pardon ni amitié. Cependant, j'admirais sa tenacité à vouloir m'offrir la sienne, d'amitié...

Mais je ne pouvais pas l'ignorer, pas sans risquer de tout dévoiler. Imaginez que le meilleur ami - Dieu ! que je détestais ce titre - vous tourne le dos, sans explication, vous vous poseriez des questions ? Et je la savais intelligente, plus que beaucoup de femmes. Alors, je me tournai vers elle, une bonne fois pour toute, en me composant un visage neutre, que j'abaissai en signe de salut.

"Milady. Quelle surprise de vous croiser de bon matin en forêt."

Je me rapprochai malgré mon envie viscérale de fouetter de mes rênes mon cheval pour mieux galoper loin, loin d'elle. Rien que de m'imaginer devoir lui faire la conversation poliment, lui souhaiter mes meilleurs vœux, tout cela remplissait ma bouche de mille aiguilles.

"Fergus vous sait ici ? Il est dangereux pour une femme de se promener si loin de sa demeure en forêt, même en plein jour."

D'une certaine façon, j'avais presque envie qu'elle reste en promenade toute la journée. Ainsi, je pourrais lui fausser compagnie, après quelques mots, pour rejoindre Fergus tout en sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas être dans le coin. C'était l'une des choses qui m'inquiétaient le plus, nous faire surprendre par quelqu'un. Cela avait failli arriver un certain nombre de fois, et chaque fois j'avais bien cru que je rendrais mon dernier souffle à ce moment là. Car si je me moquais bien d'être surpris et ensuite d'être pendu pour le péché de sodomie, je ne pouvais accepter qu'il arrive la même disgrâce à Fergus.

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

J'ai demandé à la lune... ∞ avec Edwin Grey.

Edwin avait mis un temps plus long que la moyenne à se retourner.
« Milady. Quelle surprise de vous croiser de bon matin en forêt. »
« La surprise est partagée. », répondit Janet, avec un léger sourire.« Je ne m’attendais pas à vous voir ici. »

Surprise, et non plaisir. Le choix des mots d’Edwin, même pour les banalités et la politesse de cour, était très révélateur. La voix d’Edwin était neutre et dénuée de toute forme de chaleur. Il se rapprocha tout de même. Janet ne s’attendait pas à croiser quelqu’un, si bien qu’elle était montée sur son cheval à la façon d’un homme. Les hommes avaient bien plus de facilités pour chevaucher, puisqu’il leur était autorisé de s’asseoir en ayant une jambe de chaque côté de la monture, chose déconseillée pour les femmes, cela étant perçu comme provocateur. Janet n’avait jamais compris ce raisonnement. Elle entrait rarement en conflit avec les conventions, elle avait appris à se comporter en lady. Mais son amour pour l’équitation avait vraiment du mal avec celle-ci…

"Fergus vous sait ici ? Il est dangereux pour une femme de se promener si loin de sa demeure en forêt, même en plein jour."

Elle tacha tout de même de descendre de son cheval avec grâce.
« Bien sûr. Je n’ai pas de secrets pour mon époux. », dit-elle. « Et nous ne sommes pas si loin que cela y parait. »

Elle sourit à Edwin, gentiment, et lui tendit la main pour que, selon les convenances, il puisse y déposer un baiser. Elle ignorait totalement à quel point cela lui serait difficile.

« Vous étiez sur le point de nous rendre visite, Edwin ? J’imagine que Fergus en sera ravi…Nous ne vous avons pas revu depuis…Depuis notre mariage, si je ne me trompe ? »

M'approcher d'elle était d'un effort surhumain, entre haine et désir de protéger le secret. J'étais heureux de l'avoir croisé à cheval, au moins je n'étais pas obligé de la toucher pour le traditionnel baise-main. Au moins ça. Mais c'était dur de la voir sourire, j'avais tellement envie de là frapper à cet endroit... Frapper ces lèvres qui avaient embrassé celui qui m'appartenait sous mes yeux. Ces lèvres qui modulaient cette voix si insupportable à mes oreilles.

« La surprise est partagée. Je ne m’attendais pas à vous voir ici.

_Je me trouve souvent là où on m'attend le moins, Milady. »

Je remarquai qu'elle était sur son cheval non pas en amazone comme l'exigerait l'étiquette. J'étais assez surpris mais au final je m'en moquais bien. Elle était en sécurité avec moi : jamais je ne mettrai un doigt sur elle. Et dans un accès de folie, je me mis même à espérer qu'un autre homme n'aie pas autant de scrupules que moi... Mais je retirai cette pensée immédiatement. Jamais je n'avais accepté le viol d'une femme, encore moins depuis celui de Caohime... Cette pauvre femme, subir tout cela, je n'avais même pas pu l'aider...

C'était probablement l'un de mes pires regrets, de ceux qui me suivaient encore aujourd'hui.

Tandis que je lui demandais si Fergus la savait ici, elle descendit de son cheval, me montrant que j'étais désormais bien obligé de la suivre. La peste soit sur elle... J'aurais largement préféré rester perché sur ma monture, pouvoir ensuite trouver le mot poli pour m'en aller au bout de quelques secondes de banalités. Mais non.

Père m'avait trop bien éduqué, parfois j'aurais souhaité être un rustre. J'aurais pu me permettre des manquements à la politesse. Et à cette hypocrisie qui me mangeait de l'intérieur. Alors je descendis prestement de mon cheval, pour ensuite ranger mes mains dans mon dos, préférant les tenir éloigner de sa gorge qui ne faisait que m'appeler, pour la faire taire.

« Bien sûr. Je n’ai pas de secrets pour mon époux. Et nous ne sommes pas si loin que cela y parait. »

J'allais répondre quand elle me tendit sa main. Pour les convenances. Par les flammes de l'enfer... Les convenances. Devais-je vraiment le faire ?

*Edwin Grey, ta Mère doit sûrement t'observer de là où elle est, fait lui honneur et ne te conduit pas comme la dernière des brutes, fait ce baise-main ! Elle ne t'a pas éduqué ainsi, pauvre fou.*

Je me penchai alors de mauvaise grâce pour lui baiser cette main, qui prenait celle de Fergus, qui pouvait le toucher, qui en avait le droit, tandis que la mienne tremblait de rage. Mais une fois fait, je me redressai assez brusquement pour ensuite reculer de quelques pas. Lorsque je remis mes mains dans mon dos, je sentis en passant la garde de mon épée, ce qui me rappela à quel point il était dangereux d'avoir des armes sur soi...

Après tout nous étions en pleine forêt, sans témoins, sans personne pour venir en cas de hurlements de terreur. J'aurais pu mettre fin à mon calvaire, à celui de Fergus... Là, en quelques instants. Mais je ne le ferai jamais. Car cette femme ne savait rien de la haine que je lui portais et que j'avais pour principe de ne tuer que des ennemis qui mourraient en sachant exactement pourquoi ils mourraient.

C'était là mon sens de la justice.

« Vous étiez sur le point de nous rendre visite, Edwin ? J’imagine que Fergus en sera ravi…Nous ne vous avons pas revu depuis…Depuis notre mariage, si je ne me trompe ?

_C'est correct. Je n'avais pas pu obtenir de permission plus tôt pour rendre visite à Fergus. »

Autrement dit, certainement pas à vous. En même temps, il me semblait bien que nous avions là la discussion la plus longue que nous ayons jamais eue. Néanmoins, je tenais à profiter de cette occasion pour me repaitre du ridicule de leur mariage. Forcément, Fergus s'était marié par souci des convenances, il ne pouvait en être autrement, après tout moi aussi étais-je fiancé, bien que j'attende encore la venue de ma future femme en Ecosse... Mais leur mariage devait être une belle mascarade pour qu'elle vienne s'enfuir en pleine forêt.

"Puis-je m'enquérir des dernières nouvelles ? La vie de jeune mariée vous plait, Milady ?"

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

J'ai demandé à la lune... ∞ avec Edwin Grey.

« C'est correct. Je n'avais pas pu obtenir de permission plus tôt pour rendre visite à Fergus. »

A Fergus. A nouveau, Janet relevait ce choix de mot. Elle n’avait aucune idée de la raison pour laquelle le meilleur ami de son mari semblait nourrir tant de sentiments négatifs à son égard. Peut être en découvrirait elle la raison aujourd’hui ? Comme la lady qu’elle était, elle ne se laissa pas impressionner.
"Puis-je m'enquérir des dernières nouvelles ? La vie de jeune mariée vous plait, Milady ?"

Janet se demanda alors si Edwin n’avait peut être pas fait exprès d’encourager Fergus à boire autant le soir du mariage, afin qu’il gache leur nuit de noces comme il l’avait fait. Vu le peu d’affection qu’Edwin semblait lui porter, c’était tout à fait probable. Peut être détestait il les Fraser de Lovat. Fergus ne lui avait il pas expliqué que Janet n’était pas du tout sur la même longueur d’onde que son chère paternel ? La jeune lady émit un léger rire.
« Disons que cela aurait pu mieux commencer, si Fergus n’avait pas été saoul la nuit de nos noces… »

Elle l’ignorait, mais cette phrase était sans doute excactement ce qui ravirait Edwin. Malheureusement pour lui, il y avait un « mais »…

« Mais...Cela se passe infiniment mieux aujourd’hui. Nous partageons beaucoup ensemble. Nous pouvons discuter des heures de la cause jacobite sans voir le temps passer…Il est vrai que c’est ce qui nous avait rapproché à l’origine…Je prie beaucoup pour tomber enceinte rapidement…Mais il se pourrait que je le sois déjà, si Dieu le veut. », Répondit Janet. Fergus avait en effet rempli son devoir conjugal de sa propre initiative et de bien meilleures manières que la première fois durant les jours qui avaient suivis leurs noces.

« Je devrais vous en vouloir pour avoir soulé mon mari le soir de mon mariage, mais les amis de Fergus sont mes amis ; je ne serais donc pas rancunière avec vous, Edwin. », dit elle en lui souriant de manière amicale. De quoi installer de bonnes bases avant de lui demander la raison de sa froideur avec elle...Du moins, c'était ce qu'elle pensait.

Ps : Ce rp devrait être dans les Lowlands je sais pas pourquoi il est dans les Highlands, je vais donc le déplacer sous peu ^^

Lorsque je m'inquiétai de sa vie de mariée, quelque part, je cherchais à savoir si Fergus m'avait oublié, était passé à autre chose. Si cette femme me disait qu'elle était bien mais que je sentais son mensonge, je ressentirai une joie extrême. Sinon... Il y avait de fortes chances que je fasse demi-tour, et que je finisse par noyer ma haine dans le sang et l'alcool. J'attendais donc la réponse avec impatience.

« Disons que cela aurait pu mieux commencer, si Fergus n’avait pas été saoul la nuit de nos noces… »

Je jubilai totalement : j'avais bu lors de cette soirée pour oublier ce qui arrivait, pour anesthésier ma douleur, et Fergus m'avait suivi. Donc je m'étais donné pour objectif de pourrir la nuit de noce, en le faisant encore plus boire, boire plus que de raison... Et j'avais visiblement réussi mon plan. Je ne le montrai absolument pas, mais intérieurement, j'étais fou de joie.

« Mais...Cela se passe infiniment mieux aujourd’hui. Nous partageons beaucoup ensemble. Nous pouvons discuter des heures de la cause jacobite sans voir le temps passer…Il est vrai que c’est ce qui nous avait rapproché à l’origine…Je prie beaucoup pour tomber enceinte rapidement…Mais il se pourrait que je le sois déjà, si Dieu le veut.

_Oui, si Dieu le veut... »

Je me figeai totalement. Ce n'était pas prévu. Absolument pas... Des heures à discuter ? Et probablement enceinte... Cela signifiait qu'ils avaient forcément consommé. Je me durcis du visage... J'étais à nouveau en colère. Ainsi ils étaient donc amoureux, ou du moins assez pour passer du bon temps à deux... Et moi alors ?!

« Je devrais vous en vouloir pour avoir soulé mon mari le soir de mon mariage, mais les amis de Fergus sont mes amis ; je ne serais donc pas rancunière avec vous, Edwin.

_Vous m'en voyez réjoui, Milady. D'autant qu'il a bu certainement de peur de ne pas être à la hauteur. Je tiens aussi à vous dire qu'il attendait cet évènement avec beaucoup d'impatience."

*Je ne serai jamais votre ami, sachez le bien...*

Ou tout simplement était-il mal à l'aise que je sois présent au mariage qu'il désirait tant... Mais il m'avait invité de lui-même, je ne l'avais jamais forcé à me convier ! J'étais même partant pour ne jamais venir à cet évènement de malheur. Je voulais même tout abandonner, supplier mes supérieurs pour retourner en Angleterre... Mais une future épouse m'y attendait aussi.

J'étais coincé, entre ici et là bas, chez moi et à l'étrange... En me demandant où était chez moi et où était l'étranger. J'étais coincé, foutu, sur terre, comme au ciel au final. Je m'étais damné, pour quoi au final ? Pour un homme qui m'abandonnait pour une femme... C'était à mon sens la pire humiliation. Si encore c'était sur un autre homme qu'il avait jeté son dévolu... Mais j'avais besoin d'en savoir plus.

"J'entends qu'il vous traite bien, alors. Car je sais qu'il peut parfois se montrer rustre. Il a parfois du mal à capter la sensibilité d'une femme... J'espère qu'il est sorti grandi de votre lien."

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

J'ai demandé à la lune... ∞ avec Edwin Grey.

JUIN 1742

« J'entends qu'il vous traite bien, alors. Car je sais qu'il peut parfois se montrer rustre. Il a parfois du mal à capter la sensibilité d'une femme... J'espère qu'il est sorti grandi de votre lien. »
Janet se demandait pour quelles raisons Edwin s’intéressait soudain à elle. Elle savait très bien qu’il ne la portait pas dans son cœur ; toutes ces questions, venant de lui, étaient assez surprenantes.

Elle rit. « Tout les hommes sont un peu rustres par moment. Ne l’êtes vous pas aussi parfois, Edwin ?»
Elle s’était mise à caresser la tête de son cheval qui venait tout droit du clan Fraser car c’était avec sa propre monture qu’elle s’était enfuie pour suivre Fergus. Ce fidèle destrier était une de seules choses qu’elle avait emportée avec elle jusqu’ici.

« J’imagine que dans ces moments là c’est à la femme d’inspirer à son époux une douceur communicative. Fergus me montre un visage qu’il montre à peu de gens. Il est en effet parfois un peu sauvage et d’autres fois, il est l’homme le plus tendre qu’il m’aie été donné de voir. Je crois que j’ai beaucoup de chance de l’avoir rencontré, je ne suis vraiment pas à plaindre. S’il ne m’avait épousé que pour mon nom, j’aurais déjà été très heureuse de l’avoir pour mari, car c’est un homme de bien. Mais quelle fille de laird peut se vanter de vivre un mariage d’amour ? » Elle sourit, tournant la tête vers Edwin. En effet, lorsqu’elle avait confronté Fergus, le lendemain de leur nuit de noce, celui-ci lui avait déclaré son amour, alors que rien ne pouvait le pousser à mentir. « Je crois qu’un enfant est la seule chose qui nous manque pour avoir le plus fort des liens. »
Elle cessa de dorloter sa monture pour s’approcher à nouveau d’Edwin.

« J’apprécie votre intérêt concernant mon mariage, Edwin, mais je dois dire qu’il me laisse un peu perplexe. Je me trompe peut-être, mais j’ai toujours eu l’impression, vous concernant, que vous n’étiez pas un grand partisan l’union de Fergus avec moi-même, pour des raisons que j’ignore…Je sais que mon père est très peu apprécié par la plupart des membres des autres clans, mais je ne lui ressemble en rien… », dit elle. Elle laissa sa phrase en suspens, visiblement passée maître dans l’art de la confrontation.

Lorsque Janet me déclara que tous les hommes étaient un peu rustres, dont peut-être moi, je compris qu'elle me testait. Elle avait senti que je la détestais. Et je m'en sentis quelque peu coupable... Tout en ayant le feu de la haine et de la jalousie en moi. Néanmoins je me sentis quelque peu menacé... Si elle sentait réellement ma haine envers elle, elle pourrait creuser, chercher à comprendre ! Mais je voulais protéger mon secret, coute que coute. Alors je lui répondis simplement :

"Il est vrai que je peux me montrer rustre. Si je vous ai blessée d'une quelconque façon, je tiens à vous présenter mes excuses."

Je fis une légère révérence en disant cela. Je ne le pensais pas vraiment, il fallait l'avouer, mais il était parfois nécessaire de présenter de fausses excuses pour brouiller la vérité. Je n'aimais pas cela, car je savais que j'aurai à répondre de mes actes par la suite... Mais je pouvais bien aller en Enfer si cela sauvait Fergus.

Cependant, elle enfonça le clou en explicitant leur relation. Fergus était donc tendre avec sa chère et tendre épouse... Le clou sembla transpercer mon coeur de toute part, surtout lorsqu'elle parla de cet enfant à nouveau. Oh oui, cet enfant serait le lien qui finirait par me mettre hors jeu... Un enfant, un héritier, qui sera la priorité de Fergus, comme mon grand frère avait été celle de Père. Je passerai désormais en dernier, après la chair de sa chair et la femme qui le lui aura donné.

Je souffrai donc en silence, faisant un effort pour essayer de lui sourire, de lui montrer que j'étais ravi que son mariage se passe pour le mieux. Il me fallait m'améliorer, me montrer plus expansif. Cependant, je la sentais, je ne savais pas trop... Suspicieuse ? Elle arrêta même de flatter l'encolure de son cheval pour se retourner vers moi, afin de me provoquer.

« J’apprécie votre intérêt concernant mon mariage, Edwin, mais je dois dire qu’il me laisse un peu perplexe. Je me trompe peut-être, mais j’ai toujours eu l’impression, vous concernant, que vous n’étiez pas un grand partisan l’union de Fergus avec moi-même, pour des raisons que j’ignore…Je sais que mon père est très peu apprécié par la plupart des membres des autres clans, mais je ne lui ressemble en rien… »

Je fus surpris. Janet Fraser Abercromby était donc en train de me confronter ! J'étais très inquiet, je ne savais pas quoi faire. Il fallait absolument que je me reprenne ! Ma surprise était même visible sur mon visage. Je réfléchissai rapidement à quoi répondre, puis je finis par prendre en compte ce qu'elle me proposait comme raison.

"Je dois reconnaître qu'il est parfois difficile de vous dissocier de votre père, Milady... Il fit des choix qui causèrent beaucoup de mal à la cause... Mais je vous promets de faire des efforts, Milady."

Cela me laissai un goût amer dans la bouche quand je prononçai ces mots. Le Laird Fraser s'était montré très utile à l'armée anglaise et à mon Roi, même si je ne pouvais approuver la trahison. J'étais donc fortement mal à l'aise avec ces mots. J'étais en permission et j'avais l'impression d'agir en tant qu'espion en territoire ennemi... J'avais beaucoup de scrupules à utiliser l'identité que je m'étais forgé ici. Car ici j'étais Edwin Wemyss, un simple écossais qu'il travaillait loin d'ici. Pas un anglais, mais un jacobite.

Peu étaient ceux qui savaient... Et c'était mieux ainsi.

"J'espère ne pas vous avoir trop blessée... Il semblerait effectivement que je sois un véritable rustre."

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

J'ai demandé à la lune... ∞ avec Edwin Grey.

« Il est vrai que je peux me montrer rustre. Si je vous ai blessée d'une quelconque façon, je tiens à vous présenter mes excuses. »
« Pas le moins du monde, sir Edwin. », avait répondu Janet, avant de le confronter réellement, laissant tout de même une hypothèse à sa réticence la voir épouser Fergus en suspens.

"Je dois reconnaître qu'il est parfois difficile de vous dissocier de votre père, Milady... Il fit des choix qui causèrent beaucoup de mal à la cause... Mais je vous promets de faire des efforts, Milady."

L’excuse ne pouvait convaincre Janet, évidemment. Elle avait tendu à Edwin une sorte de piège en lui fournissant elle-même l’excuse à son comportement. La première chose qu’il l’avait rapprochée de Fergus était le soutien à la cause jacobite. Forcément, Fergus devait en avoir parlé à Edwin. Edwin ne pouvait donc ignorer que Janet n’était en rien comme son père. D’autant plus qu’elle ne lui adressait plus la parole aujourd’hui, et qu’elle soutenait de tout cœur la succession de son frère, Simon Jr, jacobite, - surtout par procuration devant l’influence de son autre frère, Alexander, mais jacobite tout de même - au poste de laird et non la candidature de sa sœur, pro-anglaise sur les bords et fille chérie de son paternel. Janet réfléchit à surenchérir avec une autre question, à demander à Edwin si cela était bien la seule raison de sa froideur. Mais elle ne le fit pas ; il était évident qu’il lui mentait, au vu de cette réponse peu convaincante. Rien ne lui disait qu’il ne continuerait pas à mentir de plus belle si elle insistait. Il valait mieux profiter du fait qu’il avait sauté sur l’excuse peu crédible qu’elle lui avait donné et paraître convaincue. Elle interrogerait Fergus sur le sujet. Mais encore une fois, elle ne dévoilerait pas toute ses cartes. Elle ne lui dirait pas que sa question venait du fait qu’Edwin ne l’avait pas convaincue avec son explication. Elle poserait la question l’air de rien, sur son ressenti face au meilleur ami de son mari, qui ne semblait pas l’apprécier. Selon la réponse de Fergus, elle pourrait déterminer si oui ou non, son mari était au courant de la raison de cette haine et la lui cachait, ou s’il n’en savait rien.

"Je vois", dit-elle simplement. "Sachez toutefois que je ne partage en rien ses opinions, et que je n'ai d'ailleurs plus guère de contact avec lui. Vous avez forcément remarqué son absence à mon mariage...Enfin. Je comprends que je sois associée à lui, vu le nom que je porte."

Janet laissa un sourire se dessiner sur son visage, la diplomatie était une affaire qu’elle maitrisait plutôt bien, pour avoir du en user durant toute son adolescence entre son père et son frère Alexander ou même Simon Jr.
Si elle planifiait de comprendre la raison de ce malaise entre elle et Edwin, ce n’était cependant pas du tout dans un but machiavélique. Elle était la lady du clan, l’épouse de Fergus, elle voulait donc évidemment comprendre où était le problème afin de pouvoir le régler et s’entendre au mieux avec l’ami si proche de son époux. Qui sait, si Fergus le choissisait pour être le parrain de leur futur premier né ? Il avait bien déjà porté son choix sur Edwin comme témoin…

Janet Fraser était en effet loin, très loin de se douter que cette froideur provenait d’événements bien plus graves que tout ce qu’elle était en mesure d’imaginer.

« J'espère ne pas vous avoir trop blessée... », avait dit Edwin. Janet répondit en silence, pour ne pas l’interrompre, en niant de la tête avec un sourire rassurant et chaleureux au bout des lèvres.
« Il semblerait effectivement que je sois un véritable rustre."

« Oh, rassurez vous ; une femme viendra un jour dans votre vie adoucir et égayera vos jours et pensées de sorte à ce que vous voyiez la vie de manière plus optimiste. », répondit Janet. « J’en suis persuadée », ajouta-t-elle, d’un air mystérieux, comme si elle avait vu l’avenir. Ce n’était qu’une façon de se montrer aimable, une formule de politesse travaillée. En réalité, elle ignorait bien évidemment quand est ce qu’Edwin Wemyss rencontrerait l’amour et deviendrait moins sauvage que ce qu’il était actuellement.
Janet remonta en selle, sans avoir auparavant demandé de l’aide à Edwin et gardant malgré tout la grâce d'une lady.

« Désirez vous continuer votre route en ma compagnie ou préférez vous que je vous laisse ? », lui demanda-t-elle. Ayant bien compris qu’il ne la portait pas dans son cœur pour une autre raison que celle qu’il avait évoquée, elle se doutait qu’il refuserait poliment la proposition. Cela n’était pas plus mal. Ils n’avaient pas grand-chose à se dire, étant donné qu’Edwin n’était pas ouvert à l’honnêteté en ce jour, et un silence gênant risquerait de s’installer sous peu. « Dans tout les cas, nous nous verrons sans doute pour dîner, ce soir ? J’ose espérer que vous partagerez notre table durant votre visite. »

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PS : Le rp peut se cloturer après ta réponse à ce post si tu le souhaites :)

Je voyais bien qu'elle ne voulait absolument pas être reliée à son père, autant à cause de ses actes que de ses convictions. Je sentais aussi qu'elle ne croyait pas ma raison de me montrer distant avec elle... Evidemment. Elle était bien trop calme, bien trop diplomate. Et moi j'étais idiot ! Je n'avais pas jamais eu auparavant à cacher ma haine.

Cependant la discussion se termina sur une promesse de Dame Abercromby, qui déclarait que je trouverai bientôt une femme qui adoucira mes pensées. C'était bien là une façon déguisée de me confirmer que j'étais un rustre. J'eus envie de la faire tomber de toute sa hauteur, pour qu'elle mange le sol ! Mais je ne fis rien.

Car Milady grimpa sur son cheval, certainement pour reprendre sa route. J'en fus secrètement ravi à un point incroyable. Je n'attendis donc aucun autre signe pour remonter prestement sur ma monture, prêt à aller voir Fergus, immergé dans ma rage, afin de me rappeler à son bon souvenir. Parce que lui semblait m'avoir oublié dans les bras de cette femme !

Ce devait être de ma faute, j'étais parti presque aussitôt après le mariage, sans un mot, sans promesse, sans rien. Il devait avoir pensé que je ne voulais plus le revoir... Ce qui n'était certainement pas faux. Mais j'étais de retour et j'escomptais bien récupérer ce qui m'appartenait ! Car lui m'avait fait des promesses, des paroles qui me juraient qu'il ne se mariait que par souci des convenances !

« Désirez vous continuer votre route en ma compagnie ou préférez vous que je vous laisse ?

_Oh, Milady, je ne voudrais pas empiéter sur votre promenade...

_Dans tout les cas, nous nous verrons sans doute pour dîner, ce soir ? J’ose espérer que vous partagerez notre table durant votre visite. »

J'avais réussi à esquiver sa présence pour m'accompagner jusqu'à la maison de Fergus, ou ailleurs. Mais de toute façon, qu'allons nous dire durant notre calvacade à deux ? Nous étions de purs étrangers l'un pour l'autre et de toute façon, je n'avais vraiment aucune envie de subir ses questions qui pourraient mettre en danger celui que je voulais. Alors j'acceptai au moins l'invitation à dîner.

"Bien entendu, si Fergus m'invite, je serai ravi de partager votre table."

J'optai donc pour un compromis. Mais vu mon état de rage que je parvenais bien à cacher, je n'avais pas la moindre idée de la réaction de Fergus en me voyant, et cela m'étonnerait énormément qu'il m'invite à manger. Car j'avais besoin d'explications, de réponses ! M'oubliait-il pour cette femme ? Etait-il réellement en train de tirer un trait sur moi ?!

Je saluai donc une dernière fois l'objet de ma haine avant de m'en aller en direction de la maison. Au moins ne rentrait-elle pas de suite, elle n'allait certainement pas interférer dans la discussion très importante que j'allais avoir avec Fergus...

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Ps : j'ai clos ce RP comme ça je peux venir dans le RP de groupe :D

Sujet: Re: J'ai demandé à la lune... ft. Edwin Grey

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» Rien de nouveau sous la Lune [Sybil A. Fraser de Lovat]
» Goodbye my lover { Edwin
» A beautiful lie, the perfect denial. - Fergus, Edwin, Caoihme.
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