Dans une autre vie tu aurais été ma soeur

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

Grizel & Ferguson
Dans une autre vie tu aurais été ma soeur

L

a vie était cruelle parfois et le plus souvent elle s'acharnait sur les pauvres diables qu'elle n'avais déjà pas gâté de base. Je ne me considère pas comme un pauvre diable. J'ai une maison, un peu d'argent une épouse, un enfant à naitre. Pourtant la vie n'a pas été tendre avec moi et la dernière chose que Dieu m'a infligé est cette horrible maladie, elle m'a cloué dans mon lit pendant trois semaines entières. Je commençais tout juste à sortir avec la foutu canne de mon père, celle qu'il avait dans les derniers mois de sa vie. Je ne voulais pas mais ma jeune soeur m'y a obligé me disant des choses du genre "Je me sentirais fort rassurée si tu sortais avec un appuis mon frère, tu te doute qu'au moindre problème il nous sera fort difficile à Janet et moi de te relever.". J'avais soupiré et attrapé cette fichue canne avant de sortir dans la cour. Mais ce n'était pas le cour que je souhaitais voir, non c'était la lande. J'avais donc quitté la propriété pour marché dans la bruyère qui se balançait paresseusement au gré de la brise légère qui rendait cette journée d'août supportable.

Fatigué par cette première sortie je pris la décision de m'assoir en haut d'une petite colline afin de reprendre mon souffle et profiter de ses instants de totales solitude, qui fut de tourte durée car au loin je vis un cheval approché et sa cavalière avait une chevelure que je ne pourrais jamais oublié. Longue et rouge comme le feu, comme les miens. C'était Grizel, la femme dont Angus était tombé amoureux et j'ose croire qu'elle en était éprise elle aussi. Je suppose qu'elle a du me haïr que je sois là et pas lui. Je ne pouvais que comprendre se sentiment d'autant plus que nous nous ressemblions comme deux gouttes d'eau.

Je me relevai sans m'aider de ce foutu bâton, j'avais ma fierté. Je dus m'y reprendre à deux fois et une fois sur mes pied la tête me tournais légèrement. Cela ne m'empêcha pas de faire un signe de main à la jeune femme avec un sourire amicale.

« Cela fait bien longtemps que je ne t'ai plus revue par ici Grizel. Qu'est-ce qui t'amène ? »

Demandais-je lorsque la jeune rouquine arriva à ma hauteur, par habitude, je flattais l'encolure de sa monture qui était magnifique soit-dit en passant. C'était la principale différence entre Angus et moi, j'adorais les chevaux, lui ne voyais là qu'un moyen d'aller à un point A au point B plus vite qu'avec ses deux jambes.

WILDBIRD

Fergus

ft. Grizel

Dans une autre vie tu aurais été mon frère

Un brin anxieuse, Grizel chevauchait lentement en direction des terres Abercromby. Descendue dans les Lowlands avec un client rencontré sur la route, la prostituée avait pensé qu'il s'agissait là de la bonne occasion pour rendre visite à ceux qui auraient pu faire partie de sa famille. Elle craignait de ne pas être la bienvenue, amenant avec elle de douloureux souvenirs. Et pourtant, elle s'en serait voulu de rentrer dans les Highlands sans faire d'escale chez le jumeau de son ancien amant. Il était temps de faire face au passé.

Si ses souvenirs étaientt exacts, la rousse se trouvait non loin de la propriété. Durant l'ascension de la colline du haut de laquelle elle surplomberait la vallée, Grizel se surprenait à imaginer un monde dans lequel elle aurait été mariée avec l'homme qu'elle aimait. Ce voyage n'était pas bon pour sa santé mentale, elle qui avait décidé de faire un trait sur le passé. Et pourtant arrivée jusqu'ici, elle n'était plus sûre de rien. Elle ne savait pas si elle avait pris la bonne décision en choisissant de s'éloigner de ceux qui partageaient sa peine, tout comme elle ne savait pas si c'était une bonne idée de revenir. C'est en haut de la colline qu'elle le vit. Fergus Abercromby pour qui elle avait longtemps nourri un dur sentiment de haine mais également de dégoût et de tristesse.

Avalant sa salive avec difficulté et ne pouvant plus faire demi-tour, elle fit avancer son cheval jusqu'au jeune homme, tentant de faire abstraction de sa ressemblance avec son jumeau. Grizel répondit à son sourire avant de prendre à son tour la parole.

-Cela fait longtemps oui, avoua-t-elle. Je voulais passer avant, mais j'ai n'ai pas pu, déclara-t-elle.

Elle préférait rester vague sur ses raisons. Fergus n'était pas sans savoir qu'elle n'avait pas un métier de rêve et que l'argent lui manquait souvent. Ses obligations envers son clan et plus particulièrement Claire Farquharson, la retenait bien souvent dans les Highlands. Mais plus que tout, elle voulait avancer et non pas rester enfermée dans la tristesse de la perte de son idylle. Elle s'était résolue à retourner trouver des clients pour gagner son pain. Si elle avait été totalement honnête, elle aurait dit à Fergus qu'elle n'était pas prête, qu'elle n'avait pas assez de courage pour revenir sur des terres où Angus ne vivait plus, et qu'elle était encore trop en colère et triste pour voir le nouveau laird du clan Abercromby.

-Je passais simplement dans le coin, je pensais qu'il était temps de venir prendre quelques nouvelles, répondit-elle. J'espère ne pas déranger. Tu m'as l'air fatigué... ajouta-t-elle en se laissant glisser de sa monture pour se retrouver face à son interlocuteur.

La timidité et la gêne l'avait gagnée. Sans savoir comment réagir, elle se sentait démunie. Elle adressa un sourire qu'elle espérait pas trop crispé au jeune homme.

-Alors voici tes terres maintenant, déclara-t-elle en se maudissant tout en se retournant pour observer le paysage.

(c) black.pineapple

♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 05/10/2016

Grizel & Ferguson
Dans une autre vie tu aurais été ma soeur

P

rendre le temps de regarder les terres qui étaient les miennes maintenant par la force des choses. Elles n’étaient pas bien grandes, c’est vrai, mais magnifique. Par un jour comme celui-ci on pouvait même entendre et sentir les embruns de la mer du nord. Les oiseaux volaient dans une danse improbable au dessus de moi et je vis un lapin courir à une centaine de mètres de moi. La paix, voilà ce que je ressentais ici une paix que je n’avais pas ressenti depuis des mois, paix interrompu par l’arrivée d’une grande et belle rousse. Il fallait lui reconnaître ça à Augus, ce petit con avait l’art d’emballer les plus jolies femmes d’Ecosse. C’était un séducteur, enfin jusqu’à ce qu’il ne jure que par sa belle rousse. Ce qui m’avait surpris c’est que Père avait accepté l’union à la condition que la demoiselle se fasse appeler Abercomby et qu’elle cesse évidemment toutes activités douteuses. Le mariage qui lui importait plus et qui devait à tout prix être réussi et bien vu c’était celui que Murtagh. Le mien ou celui d’Angus, étaient moins importants on avait la possibilité d’épouser qui bon nous semblait. Putain de destin !

« C’est gentil de ta part ! Je me remets du mal étrange qui hante nos contrées en ce moment, pour être franc c’est ma première sortie. J’espère que tu ne l’a pas attrapée ! Caoimhe m’as assuré que je n’étais plus contagieux. »

Précisais-je néanmoins. J’étais contant de la voir, j’avais l’impression qu’en la voyant je verrais Angus. Je sais qu’elle m’en a voulu. Pourquoi j’étais en vie et pas lui ? J’en suis conscient mais je n’y pouvais rien et n’y peut toujours rien. La vie est cruelle.

« Mes terres… » dis-je tristement « Tu sais que malgré sa mort c’est un peu les tiennes aussi Tu as toujours été et sera toujours la bienvenue à ma table »

Précisais-je en me massant la nuque, signe chez moi d’une certaine nervosité, c’était étrange comme rencontre en fait. Je savais qu’elle n’avait pas été là lors de la mise en terre de Angus. J’ignorais si elle souhaitait se recueillir mais je ne savais pas non plus vraiment comment amener le sujet. C’était plutôt délicat, car dans le fond je ne la connaissais vraiment pas.

« Grizel tu… enfin si tu veux pas c’est pas un souci mais puisque tu es ici, tu veux… enfin aller le voir ? »

Dès qu’il s’agissait de mes frères je perdais tout l’aplombs du Laird et du chef de famille. Je redevenais le dernier fils celui qui finalement n’avait rien à craindre celui qui se disait que même si Murtagh venait à avoir un accident il n’aurait pas à diriger…

WILDBIRD

Sujet: Re: Dans une autre vie tu aurais été ma soeur

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