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 «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»

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Ellina

Ellina



♛ Arrivé(e) en Ecosse le : 09/06/2017
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♛ Personnages principaux : À confirmer. Decima Macbeth.


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MessageSujet: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptySam 10 Juin - 22:04

Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie.

Londres - Printemps 1742.

«Mais où peut-il bien être...?!»



Cette journée était banalement particulière. Il fallait s'attendre au fait qu'une certaine routine s'installe par nécessité, mais il faut croire qu'il allait toujours y avoir un petit quelque chose, un élément perturbateur pour venir bouleverser, ne serait-ce qu'un tant soit peu, la tranquillité avec laquelle cette journée avait débuté.

Cela faisait à présent quelques semaines que Decima avait fait la connaissance d'une certaine Éléonore Murdoch. Cette fille-là se disait actrice, et les choses sont simples et vraies, puisqu'elle l'était. Elle avait même une troupe de théâtre avec laquelle elle se produisait dans divers recoins de la capitale britannique, et il en va sans dire que son habilité à incarner les divers personnages et raconter leurs aventures suscitait bien des admirateurs. Jamais Decima n'avait vu autant de personnes tourner autour d'une même femme pour nulle autre raison que ses propres capacités. Elle avait observé, non sans un sourire amusé, les gentlemen anglais s'arracher les faveurs d'une riche héritière -mais là, bien évidemment, le motif était banal et justifié. Elle avait aussi vu des Écossais séduire une Lass quelconque, mais là , la créature devait être particulièrement charmante, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut.
Cela faisait à présent quelques semaines que Decima avait fait la connaissance d'une certaine Éléonore Murdoch, et tout autant de temps qu'elle était devenue, en quelques sortes, l'élève de cette-dernière. Pour Decima, il s'agissait là surtout d'un sympathique concours de circonstances. Après tout, elle avait tout à y gagner -la compagnie de tout un groupe de personnes avec qui elle n'est pas entrée en conflit dès la première rencontre, ainsi qu'une nouvelle expérience qui ne lui avait pourtant jamais encore traversé l'esprit -celle de se prendre à son tour à ce drôle de jeu qu'est la comédie.
Elle a commencé par observer curieusement les répétitions, puis s'est vue invitée à y participer. D'abord avec de rôles minimes, jusqu'à finalement avoir un nombre considérable de répliques. Il faut croire que la Lass n'était pas des plus mauvaises -et surtout, que son habilité à imiter l'accent britannique à la perfection a mis un sacré avantage de son côté. Ainsi, elle pouvait se produire avec Éléonore et tous les autres acteurs sans craindre la moindre persécution.

Mais ce jour-là, jour de répétition générale avant la première d'une pièce, il fallait bien que quelque imprévu croise la route de la jeune Lass. Elle qui aimait tant les rebondissements, elle était bien perplexe face à celui-ci et on peut dire qu'il était loin de l'enchanter.
Ayant déjà maintes et maintes fois retourné le petit coin qui lui servait de couchette, et ayant mis d'avantage d'efforts pour fouiller dans ses quelques affaires, elle ne parvenait pas à remettre la main sur le corsage qu'il était convenu qu'elle porte lors de la représentation. Son rôle était celui d'une paysanne, et le corsage qu'elle devait porter afin de donner toute son authenticité au personnage était du genre de ceux que l'on croise autour de la taille de toutes les jeunes paysannes. C'était une pièce sobre, sombre, et de ce type que l'on porte par-dessus une chemise plutôt que sous une robe. Et bien évidemment, il était introuvable. Pourtant, un corsage n'est pas le genre de vêtements qui nous échappe et se coince entre les draps d'un lit ou les lattes d'un parquet. C'était une pièce raisonnablement imposante qui ne se perd pas facilement, à moins que l'on soit de nature imprudente et distraite -ce qui n'était qu'à moitié le cas de Decima.
Alors la jeune fille faisait la seule chose qu'il y avait à faire -elle s'empressait de chercher, et s'obligeait à mettre la main sur ce foutu corsage avant le début des répétitions. Elle se savait déjà en retard, et elle savait également qu'elle allait passer un bien sale quart d'heure si elle ne parvenait pas à retrouver ce vêtement que l'on a pourtant eu l'aimable gentillesse de lui prêter pour l'occasion.
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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyJeu 15 Juin - 17:16


Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie
Decima Macbeth & Noreen Keith - Eléonore Murdoch
Laissant sa servante lui rajouter une touche de maquillage, Eléonore se regarda dans le reflet avec un sourire. Elle était un peu plus satisfaite et ravie de sa tenue finale.
Elle se trouvait superbe et crédible dans son costume d'enchanteresse.
Quelle joie de pouvoir jouer un rôle aussi controversé! Elle espérait donner aux figures d'enchanteresses, de sorcières et de magiciennes; une autre dimension.
Sa servante ayant fini la touche finale en lissant ses jupons, elle fit un petit tour sur elle-même pour pouvoir mieux observer sa robe.
Cette dernière était en lin dans les tons de gris et sublimé par une corset noir au reflet bleu lassé sur le devant. Elle possédait des chaussures noir comme le corset et, à son cou, se trouvait un collier serrant avec une médaille en or. Elle devra aussi mettre une cape mais attendait la première pour la mettre.
Ses cheveux étaient laissés libres mais, quand il sera temps de s'apprêter avant d’apparaître en public, des rubans et des perles feront leurs apparitions dans la chevelure flamboyante de la comédienne.

Elle prit les parchemins où étaient écrites la pièce et où ses propres répliques étaient signalées par son "prénom" d'emprunt en rouge. A voix basse, elle récita son texte derrière le rideau quand un de ses partenaires de planche se dirigea vers elle.
Éléonore! Lui lança ce dernier. L'air blasé - elle détestait qu'on la coupe dans sa lecture (encore plus quand il s'agissait d'un de ses rôles) mais écouta ce que le nouveau venu avait à lui dire de si important. Pardon de te déranger mais nous cherchons après Decima.

Soudain attentive, elle répliqua: elle n'est pas encore là? Mais la dernière répétition va bientôt commencer! Elle soupira. Si son amant détestait une chose: c'était les retardataires! En particulier venant des nouveaux comédiens! Surtout que Decima avait rejoint la troupe par "accident". A la base, la jeune fille à la chevelure ébène les avait rejoint pour se rendre, avec eux, en Ecosse - ils allaient partir dans quelques semaines et ils n'y avaient plus que quelques bricoles à régler.
Puis elles s'étaient liées d'amitié et, par jeux, Noreen avait enseigné l'art du théâtre à la jeune femme et - de fil en aiguille - Decima s'était vue tachée d'aider les comédiens en lui donnant la réplique puis avait rejoint la "petite"
troupe - autrement dit: les rôles secondaires et de les rôles de soutient.


Mais, dans l'immédiat, ce n'était point important. Si jamais leur grand chef se rendait compte qu'un rôle - même mineur - manquait à l'appel, il serait bien capable de dire à la retardataire qu'elle ne partirait plus avec eux....Et Noreen se refusait à une pareille alternative; appréciant grandement la Lass. Soit!
Essaye de gagner du temps! Je vais voir dans sa chambre! lâcha t'elle à son partenaire en lui fourrant ses parchemins dans les mains. Relevant ses jupons, elle courut jusqu'aux chambrettes occupées par les membres de la troupe et, plus précisément, celle de Decima Macbeth.
Oubliant de frapper, elle ouvrit à la volée la porte et dit à la cantonade:
Decima! Que fais-t..?! Elle se tu ne la voyant pas. Elle soupira et s'apprêta à partir quand un mouvement à sa gauche - sous le bureau - attira son attention. C'était Decima. Ha! Tu es là! Dépêche-toi! Tu connais Henry quand quelqu'un est en retard! Elle vit que son amie semblait chercher quelque chose: tu as perdu quelque chose? dit-elle, tout bêtement: comme si ce n'était pas évident! Pensa t'elle en se sentant toute idiote mais laissa à Decima le soin de lui répondre.
printemps 1742
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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptySam 17 Juin - 21:18

Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie.

Londres - Printemps 1742.
Le temps fuyait à une vitesse folle tandis que les recherches, elles, stagnaient. Ayant déjà retourné ses commodes et ses draps, Decima s'était attaquée aux recoins les plus inattendus de sa chambre comme par exemple -sous le bureau. Lorsque l'on est pressée et un brin paniquée, on a tendance à envisager beaucoup plus d'options que l'on ne l'aurait fait en temps normal. Voilà donc pourquoi lorsqu' Éléonore rentra dans la chambre de la jeune Lass, elle ne la vit pas mais entendit une certaine agitation sous le meuble.

Surprise par cette intrusion qu'elle aurait pourtant pu prévoir, Decima se cogna la tête contre le bureau en se redressant instinctivement, laissant échapper un grognement de douleur rapidement oublié; elle avait des problèmes plus importants sur le moment. Craignant la réaction de l'actrice moins que celle de l'amant de cette-dernière, elle fut inconsciemment soulagée de découvrir sa présence lorsqu'elle fut enfin sortie de sous ce maudit bureau. Elle connaissait l'insistance de Henry, et elle connaissait la gentillesse d'Éléonore. Celle-ci était même devenue son amie au fil des semaines passées à se côtoyer et à travailler diverses pièces, alors la jeune femme à la chevelure sombre était intérieurement persuadée de pouvoir trouver une certaine aide auprès d'Éléonore, à défaut de soutient ou de compréhension dont elle n'avait pas besoin.
Une fois debout et face à son amie, Decima poussa un bref mais brusque soupir, soufflant pour dégager des mèches de cheveux venues lui barrer le visage, reflétant ainsi le désordre dans lequel son esprit était plongé. Tandis qu'elle finissait le travail avec ses mains, il devait être assez clair aux yeux d'Éléonore que quelque chose manquait et que par conséquent, c'est ce-même quelque chose avait été perdu.

«- Éléonore...!» déclara la jeune fille, plus par constat que par étonnement.

La Lass était vêtue de sa robe de spectacle; il n'y avait rien à redire là-dessus. Il s'agissait là d'un vêtement blanc et fin, assez évasé que ce soit aux manches ou au niveau de la jupe, mais resserré sous la poitrine afin de mettre en valeur ce qu'il y avait à admirer sur le corps d'une femme. Cependant, pour parfaire cette tenue aussi libre que simple, un corset noir était sensé être enfilé et lassé sur le devant, ajoutant ainsi sa touche finale à l'harmonieux ensemble qui avait été particulièrement bien choisi pour Decima, bien qu'un peu inhabituel et changeant de ses vêtements habituellement sombres. Seulement, le problème était bel et bien là -contrairement au corset. La pièce phare de sa tenue avait été égarée, ce qui était surprenant de la part de la jeune femme autant que cela ne sa surprenait elle-même. C'est cette pièce qui était sensée venir épouser les courbes de sa taille et les resserrer d'avantage qu'elle avait perdu. Et on peut dire que cela la mettait dans une situation fort délicate.

«...Comment te dire ?» souffla-t-elle en haussant les épaules et en écartant les bras, mettant ainsi en évidence l'indéniable absence de son corsage. Le désordre dans lequel elle avait mis la pièce expliquait tout le reste; Elle avait entamé des fouilles qui ne se sont pas concrétisées pour le moment.

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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyDim 25 Juin - 16:22


Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie
Decima Macbeth & Noreen Keith - Eléonore Murdoch
Qu'elle ne fut sa surprise en voyant son amie,
les cheveux en bataille se redressant de sous un meuble! Elle semblait épuisée et exaspérée. Aussitôt, Éléonore lui demanda ce qui se passait.  

«...Comment te dire ?»
Souffla cette dernière. Puis quelque chose sauta aux yeux de la jeune comédienne et elle lâcha: Tu as perdu ton corset?! L'absence de réponse lui confirmant qu'elle avait vu juste, elle poursuivit: mais comment peut-on perdre un corset?!

C'était clair que quelque chose de si voyant qu'un corset ne pouvait pas s'être perdu comme ça. Surtout qu'il était noir, si sa mémoire était bonne!

Elle soupira... Soit! Bon, on se détend! Il doit bien être quelque part! Et,
de toute façon, mieux vaut s'être rendu compte de sa disparition maintenant que cinq minutes avant ton entrée en scène!


L'écossaise cachée réfléchit. A la vue du coin couchette de Decima,
Noreen conclu que si il était ici, elle l'aurait retrouvé depuis bien longtemps! La pièce était juste suffisamment grande pour que l'invitée de la troupe ne se sente pas trop à l'étroit et pour qu'elle puisse y caser toutes ses affaires! Et elle connaissait assez la jeune femme pour savoir qu'elle n'était pas tête en l'air. Spontanément, elle répondu: tu es sortie de ta chambre ce matin pour le petit-déjeuner, il me semble? N'aurais-tu pas laisser la porte contre sans la verouiller ? Puis, elle lâcha sans détour:Je crois qu'on te l'as volé!

Observant la réaction de Decima, elle préféra dire: j'ai dit "je crois"!  Mais comme je sais que tu prends soin de tes affaires, je sens que tu ne peux pas l'avoir perdu comme ça! Et, surtout, l'arrivée de Decima dans leur petite troupe de comédiens avait été assez mitigée. Certains étaient ravis de voir une nouvelle tête dans leur petit groupe fermé et d'autres...A peu à beaucoup moins ravis! Va savoir pourquoi d'ailleurs... Ils n'étaient pas une sorte de club privé après tout! Noreen n'avait donc pas fait attention à ça et, tout juste, elle intervenait quand elle entendait des critiques sur Decima! Mais, maintenant qu'elle y repensait, elle se souvenait que cela avait pris un degré autre quand Henry avait annoncé à tous que Decima deviendrait comédienne à mi-temps de leur troupe! Là, ça c'était enflammé du côté contre-Decima.
C'est quand même pas...? Elle soupira de lassitude! Quelle bande d'enfants! Tu devines à quoi je pense? Elle voulait croire qu'elle se faisait une pièce de théâtre toute seule!...Mais les circonstances étaient que c'était bien possible! Tous étaient au courant du côté magnanime et accro aux horaires du dramaturge de la troupe.... Ils espéraient certainement que Decima se fasse renvoyer en arrivant en retard à la répétion générale!

Au moins, se consola t'elle, ils n'ont pas poussé le vice à faire leur coup fourré avant la Première!
printemps 1742
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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyMar 18 Juil - 10:49

Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie.

Londres - Printemps 1742.
S'étant rangée aux côtés de la comédienne afin de bénéficier d'une meilleure vue d'ensemble sur la petite chambre, Decima fronça légèrement les sourcils -signe de réflexion résignée autant qu'active, essayant de creuser dans ses souvenirs en étant convaincue d'avoir égaré ce corset. Cependant, lorsque celle qu'elle pouvait sans crainte qualifier d'amie lui évoqua la piste du vol, la jeune femme à la chevelure sombre releva la tête vers celle-ci. Elle n'y avait pas pensé, par humilité plutôt que par bêtise. Elle avait encore, de temps en temps et assez souvent, la fâcheuse manie de toujours partit d'elle-même dans les raisonnements traitant de problèmes. Elle avait tendance à s'en prendre à sa maladresse quasi-inexistante plutôt qu'à la méchanceté des autres, et ça, c'était une légère part de naïveté qui lui restait encore à son jeune âge. Sur le coup, elle s'en voulut quelque peu. Mais dès le soir-même, elle en aura tiré une leçon qu'elle retiendrai pour ses années à venir et qui lui servira fort certainement dans ses mésaventures futures. Elle allait enfin comprendre qu'il y a bien plus de gens mal intentionnés qu'elle se le dit avec dédain -et c'est un constat auquel elle n'aurait pas de mal à se faire. Elle s'adaptera à sa manière, et elle reprendra une vie souple où elle évite les obstacles qu'elle devine et détecte.
En attendant, revenons à ce fameux corset. Pièce indispensable de son costume, maintenant connue comme ayant été dérobée. Le raisonnement d'Éléonore tenait parfaitement la route. D'ailleurs, il était si simple qu'il en était presque invraisemblable, mais ô combien véridique. La jeune écossaise qui endossait la peau d'une parfaite britannique depuis son plus jeune âge en était maintenant presque convaincue, et était prête à suivre sa charmante compagne de route sur son hypothèse de vol causé par la jalousie et la malveillance. Alors elle hocha la tête aux questions de l'actrice, et en conclut la même chose qu'elle. Il y avait bien une partie de la troupe qui ne l'appréciait guère, mais elle devait être trop indifférente pour les prendre au sérieux. Elle aurait dû -elle le retiendra pour la prochaine fois.
Seulement à présent, il fallait récupérer le corset. Si elles tenaient le ou les coupables présumés, elles n'avaient pas mis la main sur l'accessoire qui suscitait une telle agitation tant dehors que dedans. Alors Decima suggéra, sur un coup de tête bien pensé, et d'un ton légèrement plus bas typique des gens qui parlaient sérieusement;

« Ils doivent tous être à la répétition à présent. Tu as dû les voir, non ? Pourrais-tu me le confirmer ? S'ils y sont tous, je peux aller fouiller dans leurs affaires, comme ils l'ont fait dans les miennes, et ainsi récupérer le corset. Mais il faudrait que tu les gardes tous rassemblés...» Sur ces quelques mots, la nomade détourna légèrement les yeux avant de les ramener aussitôt vers son amie. « Penses-tu pouvoir faire cela ? » demanda-t-elle finalement, tandis que ses yeux brillaient déjà et trahissaient un brin de sourire aux coins de ses lèvres qui disaient pourtant de bien fâcheuses idées. C'était un sourire de confiance, et elle savait que parfois, il fallait se mouiller pour traverser un obstacle. Il fallait donc agir à la guerre comme à la guerre.

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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyMar 18 Juil - 13:53


Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie
Decima Macbeth & Noreen Keith - Eléonore Murdoch
Très vite, les deux jeunes femmes s'étaient mises d'accord que la théorie de la plus rousse des deux était plus que probable. Evidemment, Éléonore avait encore un peu de mal à le croire.
Elle considérait les membres de la troupe comme des collègues, des amis et, même, parfois plus: comme de la famille. Depuis qu'elle avait quitté la sienne - qui devait encore être en train de servir des verres - la troupe Murdoch était ce qu'elle avait de plus chère et elle ne supportait pas les disputes au sein du groupe. D'ailleurs, et parfois en désaccord avec le tempérament de feu de son amant, elle tentait toujours de discuter.
La discussion était l'arme de l'apaisement... C'était une des choses que lui avait appris son précepteur quand elle vivait encore en Ecosse. La jeune comédienne s'en était toujours tenue....

...Mais là, on parlait d'un possible vol et de la volonté de nuire à quelqu'un.
Ce qui était déjà grave en soi. Mais, en ce moment, on parlait de Decima. Une amie chère et ce qui se rapprochait le plus d'une sœur pour la jeune rouquine! Alors, pas de pitié!  Mais d'abord, il fallait savoir si elles avaient raison de croire que la disparition de ce fichu mais indispensable corset était un fait exprès... « Ils doivent tous être à la répétition à présent. Tu as dû les voir, non ? Pourrais-tu me le confirmer ? S'ils y sont tous, je peux aller fouiller dans leurs affaires, comme ils l'ont fait dans les miennes, et ainsi récupérer le corset. Mais il faudrait que tu les gardes tous rassemblés...» L'idée était simple et parfaite. De toute façon, vu le temps qui leur était accordé pour récupérer le précieux vêtement, les plans compliqués étaient hors de propos! « Penses-tu pouvoir faire cela ? » l'écossaise caché sourit. Elle voyait dans le regard de Decima une expression comme elle en avait quasiment jamais vue son amie...Mais cet air sournois lui plaisait. Elle lâcha: Decima! Tu as devant toi Éléonore Murdoch! La bénéficiaire des Premiers Rôles d'Henry Murdoch Attirer et retenir les regards sur moi sont mes métiers! Sourit-elle.

Elle confirma à Decima que tous étaient présent sur scène en train de répéter. Connaissant Henry, ne les voyant pas arriver, il avait dû demander aux autres de répéter leurs scènes avant les siennes. Elle avait un plan!


Quelques minutes plus tard, ce fut Éléonore Murdoch, seule, qui se présenta sur scène. Él'! l'interpella une voix. Elle se tourna vers la source et vit Henry: Mais où étais-tu passé!
On a du passé ton entrée en scène! Et, en passant, où est passée Decima?!
enchaîna t'il sans lui laisser le temps de répondre à la première question. Elle soupira et dit: Excuse-moi Henry! Ne voyant pas notre amie arriver, je suis allée voir dans sa chambrette...La pauvre! Renifla t'elle, comme prise de chagrin Elle est clouée au lit avec une vilaine fièvre et un méchant maux de ventre.
Devant sa sincérité apparente, Henry soupira un "mais c'est pas vrai!"désespéré. Il ne pouvait éthiquement pas faire monté une malade sur scène mais Decima n'avait peut-être pas un grand rôle mais son absence de la scène serait remarquée. Surtout qu'elle avait une réplique à dire.Bon! C'est pas grave! Elizabeth, tu remplaces Decima au pied levé! On n'a pas le choix! La dite Elizabeth se leva de la caisse sur lequel son gracieux postérieur était installé et, en un salut quasi chevaleresque, lâcha, avec un sourire ravis: Oui, maître Murdoch! La comédienne la regarda du coin de l'oeil. Et si c'était elle qui...? Elle profita que l'attention générale ne soit pas posée sur elle pour tourner sa tête vers un coin de la pièce, près du matériel, pour capter le regard de Decima qui attendait là. Éléonore pointa discrètement du doigt Elizabeth pour faire comprendre à son amie de fouiller, en priorité, dans les affaires de cette comédienne de second plan.
Puis, l'air de rien, les répétitions reprirent leurs cours.
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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyMar 18 Juil - 16:00

Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie.

Londres - Printemps 1742.
«Decima! Tu as devant toi Éléonore Murdoch! La bénéficiaire des Premiers Rôles d'Henry Murdoch! Attirer et retenir les regards sur moi sont mes métiers!»
Devant l'enthousiaste complicité dont lui faisait preuve Éléonore, Decima sourit; comprenant ainsi qu'elle pouvait bel et bien compter sur le soutien et l'aide de la comédienne. Pas qu'elle en ait douté une seule seconde, loin de là, seulement il est bon d'avoir, de temps en temps, un signe physique confirmant les pensées.
Alors les deux jeunes femmes mirent leur plan à exécution. Si l'une se chargea, en parfaite vedette, de distraire les foules comme il avait été convenu qu'elle le fasse, l'autre, tapie dans l'ombre, surveillait ses moindres faits et gestes et attendait le feu vert pour aller fouiner dans les affaires de ses malicieux collègues. Enfin, lorsqu'elle assista la scène qui venait de se dérouler entre Henry et une comédienne de second plan nommée Elizabeth, et lorsque cette scène fut suivie d'un léger signe par lequel la belle rousse indiquait à Decima de fouiller en priorité dans les affaires de ladite Elizabeth, c'est avec une sérieuse obstination que la jeune femme aux cheveux ébènes hocha doucement la tête, et se faufila à pas de souris hors de ce coin de coulisses où elle était tapie pour prendre la direction des loges des comédiens.
Maintenant qu'elle avait entendu l'excuse qu'Éléonore avait mise en place pour elle, Decima savait qu'en plus de devoir fouiller discrètement, elle devait passer inaperçue dans tous ses déplacements. Heureusement pour elle, la demoiselle était dotée de cette furtivité naturelle que l'on croise chez ceux ayant vécu une vie nomade, ainsi que de beaucoup de chance. Elle parvint donc jusqu'aux loges sans trop d'encombres, et se dirigea vers celle qu'elle savait être celle de la fameuse Elizabeth.
Seulement, un nouvel obstacle venait lui barrer la route. Un obstacle si évident que la jeune femme se maudissait de ne pas y avoir pensé au préalable; La porte était verrouillée ! Afin de rattraper ce nouvel oubli maladroit, Decima trouva bien vite une solution pour pouvoir crocheter la serrure de la porte, heureusement pas bien complexe. Elle savait faire ça, forcer les accès que l'on lui voulait refusés. Et cela lui avait été appris il y a de cela de bonnes années, par un certain militaire à Fort William...
Chassant bien vite tout cela de ses pensées, Decima se contenta de se mettre à l'ouvrage, et cet ouvrage commençait par le fait de dénicher le matériel nécessaire. Pour cela, elle devait retourner jusqu'à sa chambre, et c'est ce qu'elle fit aussitôt, redoublant d'efforts pour passer inaperçue et rester parfaitement silencieuse.
En bas, les répétitions s'activaient et elle entendait, depuis les recoins qu'elle sillonnait, la pièce qui se jouait et sa réplique étant dite par une autre comédienne.




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MessageSujet: Re: «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore»   «Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie - Decima & Éléonore» EmptyJeu 24 Aoû - 19:26


Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie
Decima Macbeth & Noreen Keith - Eléonore Murdoch
Heureusement et presque sans surprise, tout le monde cru au jeu de comédienne de la jeune femme. Intérieurement, elle soupira tandis que, du coin de l'oeil, elle remarqua son amie et partenaire de planche partir sans un bruit. Intérieurement, elle s'excusa auprès de Decima pour l'avoir fait passée pour malade... Mais, d'un autre côté, en si peu de temps, quelle excuse aurait-elle pu inventer sans compromettre la place de la jeune fille au sein de la troupe?


Cet "incident" passé, Éléonore et la troupe purent reprendre les répétitions finales. Vu le retard de sa comédienne fétiche et amante, Henry préféra directement passer à elle histoire qu'elle ne monte pas sur scène sans préparations finales. Ils allaient donc jouer l'apparition de l' "enchanteresse Albérade" devant le personnage de Décima maintenant interprété par Elizabeth, que les deux amies soupçonnaient d'être la voleuse de corset, qui jouait le rôle d'une paysanne du nom de Theodora.

Cette dernière, dans son rôle, était agenouillée par terre en prière et récitait une complainte. Oh Seigneur...Je vous en prie, accordez-moi mon vœux le plus cher Seul le silence lui répondit. Le Seigneur resta muet...Voire aussi sourd à sa complainte. Après plusieurs autres supplications, "Theodora" lâcha Si c'est comme ça, je prie les forces de la nature, n'importe lesquelles! Je promets de faire tout ce qu'elles me demanderont si mon souhait est réalisé!
L'ancienne aubergiste devait bien s'accorder que la prétendue voleuse jouait très bien la folie. Une femme prête à tout pour conquérir l'amour de sa vie...Un noble, un prince promu à un grand avenir. Ce dernier l'avait, jadis, sauvée de brigands et, par cet acte, elle en était tombée amoureuse tout en étant rongée par le fait que ce dernier - de part leurs conditions diamétralement opposées - ne pourront jamais être ensemble. D'ailleurs, il l'avait peut-être sauvée mais il 'avait certainement déjà oubliée.

Puis le Malin fit son apparition. Il profita, sous une apparence angélique à la peau d'ébène, de la faiblesse et du désespoir de Theodora. En échange de "quelque chose d'important" - sans citer ce que c'était - ce faux ange promettait à la malheureuse d'accéder à ses désirs. D'en faire une jeune femme magnifique au point que les hommes s'arrêteraient nets à son passage. Le pacte fut scellé... La malheureuse, sans le savoir, avait offert sa propre âme au Diable.

Elle s'en rendu compte que après avoir assassiné son bien aimé. Le prince s'était rendu compte de la supercherie et l'avait bannie du royaume. Theodora, ne supportant pas cet affront et la déchirure de son cœur, le tua. Puis, se rendant compte de son geste, elle voulu se suicider par désespoir. Malgré le poison, la noyade et le couteau....La Mort ne voulu plus d'elle. Sans âme, elle ne pouvait mourir...C'est ainsi que l'enchanteresse Albérade fit son apparition. S'avançant sur le devant de la scène, la comédienne récita d'une voix forte et claire: Malin! Cela en est assez! Tu as profité de l'amour et désespoir de cette fille! Prenant sa respiration, elle lâcha: Je te bannis du monde des Vivants! Ne reviens jamais! Tes pêchés ne te seront jamais pardonnés!
"Albérade" banni le diable menteur de terre puis rendu son âme à Theodora qui remercia sa bienfaitrice...Avant de se donner la mort. Ses fautes ne pourraient lui être pardonnées à elle non-plus...Et certainement pas elle-même. L'enchanteresse pria pour l'âme de sa protégée en se maudissant de ne pas être arrivée plus tôt.

Voilà ce que contait la pièce "L'Enchanteresse". Une jeune femme dotée de pouvoirs magiques fabuleux voulant aider les autres mais ne pouvant guère sauvé tout le monde...Mais ayant une âme noble. Ce qu'ils venaient de répéter était le prologue de la pièce.

Ayant fini et sachant qu'elle avait un moment avant que cela soit encore à elle, Noreen fila à l'anglaise pour rejoindre Decima dans la chambrette d'Elizabeth. Sans surprise, cette dernière avait réussi à forcer la porte. Elle y entra.Tu as trouvé quelque chose?
printemps 1742
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