ANIMATION N°2 « Chapardage de rue »

De retour à la civilisation ? C’est probablement ce qu’auraient pensé les parents de la jeune fille s’ils avaient vu leur petite dernière de la famille déambulée dans les rues de la plus grande ville d’Ecosse, Glasgow. Millicent y mettait la première fois les pieds comme pour toutes les premières villes écossaises même si la dans celle-ci, Anglais et Ecossais semblaient bien se mélangeaient. Vision plus qu’agréable pour Millie qui était de ces anglais qui espéraient que les deux peuples n’en forment plus qu’un et que les conflits ne cessent pour laisser libre court à l’entraide et à la paix.

Alors qu’elle cherchait son chemin pour retrouver sa cousine et les dames de compagnie de cette dernière qui étaient venues jusqu’ici pour renouveler la toilette et faire le nécessaire des achats avant de rentrer chez les Leslie, Millicent s’était perdue. Comment ? Pour une fois, elle ne s’était pas éloignée, mais la ville était grandement peuplée et, de petite taille, Millie avait finit par perdre de vue ses compagnes seulement après s’être attardée un peu trop devant une vitrine des plus alléchantes. A peine quelques pas qu’on la percuta à un carrefour de ruelles. Ne s’y attendant pas et étant de frêle constitution, Millicent tomba tout autant que la personne qui avait foncé sur elle. Il y eu plus de peur que de mal, puisqu’elle n’avait que quelques éraflures sur ses mains comme elle s’en rendit compte après qu’un gendarme l’aide à se relever. Elle le remercia, cependant, elle ne s’était pas attendue à la suite des événements. Se déroulant un peu trop rapidement pour qu’elle comprenne tout de suite ce qui se passe, Millie eu besoin de quelques minutes pour remettre ses idées en place et comprendre la situation dans laquelle elle se retrouvait par pur hasard.

On criait au voleur et la femme qui venait de la percuter était accusée d’avoir volé une miche de pain au boulanger qui venait justement de les rejoindre et qui ne semblait aucunement vouloir lâcher l’affaire. Une bien belle lady se mêla à eux et Millie se sentit légèrement embarrassée d’être entre tout ce monde. Néanmoins, en jetant des coups d’œil à la prétendue voleuse, Millicent n’eut pas le sentiment de faire face à un truand ou à un voleur d’argent. Enfin pas à une mauvaise personne. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas se rendre compte que si cette personne avait bel et bien volé du pain, c’était pour se nourrir, ce qui était une bonne raison du point de vue de Millicient, même si elle n’approuvait pas le vol. Sauf qu’ils ne pouvaient jugés. Du moins, Millie se le refusait. Elle n’avait jamais été dans une situation de précarité ou de nécessité, donc elle ne pouvait pas savoir ce que c’était. Ce qu’elle ferrait. Peut-être bien la même chose.

« Excusez-moi, messieurs? » demanda-t-elle quand elle osa enfin prendre la parole au milieu du brouhaha et de l’agitation engendrée par le boulanger qui semblait en faire tout un plat. « Si je puis me permettre, je ne pense pas qu’il faille faire autant de bruit pour une miche de pain. Personne n’a été blessé et aucun mal majeur n’a été fait à personne. Une arrestation n’est point nécessaire pour si peu. »

« Pour si peu ?! Oh ! Demoiselle, ceci reste tout de même un vol ! Cette femme a volé sans scrupule le fruit de mon dur labeur ! J’exige une punition exemplaire et réparation. Sur le champ ! » s’exclama le boulanger avec force et exagération selon Millicent.