L'espoir est la base de toute rébellion ft Robert Fraser

Une semaine s’était écoulée depuis l’incident au bal des Princes qui avaient eu lieu à Edimburg, le 21 mars 1742. Frances n’avait pas été blessé durant l’attaque jacobite inopinée, plus de peur que de mal. L’incompréhension et l’énervement ne vint que les jours d’après, lorsqu’il lui fut impossible de remonter à la source de celui qui avait organisé et ordonné cette attaque. La plupart des jacobites qu’elle connaissait n’avait pas été mis au courant comme si cette attaque avait été organisé et décidé sur un coup de tête à la dernière minute par on ne savait qui. Ils auraient pu tous y passer alors qu’ils étaient pour la même cause, c’était insensé et totalement inconscient ! En plus, cette action avait été plus stupide qu’une réussite, alors que si certains membres de leur cause présents à l’événement avaient été mis au courant, ils auraient pu avoir une victoire plutôt qu’essuyer un tel échec. Ils devaient travailler ensemble et non chacun de leur côté. Ils avaient été tout simplement mis en danger pour rien et sans être au courant, c’était ces deux points qui agaçaient prodigieusement Frances. Et aussi le fait de ne rien trouver, sa recherche du coupable ne menait nulle part.

Du coup, il ne lui restait qu’une possibilité. Allait rencontrer une des seules personnes de ses connaissances à qui elle n’avait pas encore posé la question, qui était haut placé pour leur cause commune et qui pouvait peut-être bien lui apporter des réponses. Et si, comme tous semblerait-il, il n’en savait pas d’avantage, alors cette personne pourrait s’avérer utile dans la recherche du coupable et d’informations, puisque de son côté ses recherches restaient infructueuses. Pour cela, Frances avait discrètement envoyé une missive à ladite personne, lui expliquant brièvement la situation et lui donnant rendez-vous dans un lieu où aucun d’eux ne serait soupçonnés. Personne ne trouverait étrange de les voir discuter ensemble, puisque les passants seraient occupés à faire leurs courses. En effet, Frances avait opté pour le marché de la petite ville portuaire de Wick, située à l’extrême nord de l’Ecosse. Ne pouvant s’éloigner des Highlands sans explications envers son Laird (et celles concernant les jacobites n’étaient pas du tout de bonnes raisons de déplacement pour Kenneth Mackenzie), Frances avait du mentir sur son déplacement et pour cela une destination habituelle était la plus sûre. Du coup, vêtu comme toute dame de son rang qui vient en ville faire une promenade et quelques emplettes pour se faire plaisir, Frances attendit près de la baie le destinataire de sa missive en profitant de l’air marin qu’elle n’avait pas vue depuis un certain temps et qu’il était agréable de retrouver.